La Communication Non Violente : Une clé pour mieux comprendre ses émotions

CNV saclay

Méthode souvent utilisée pour inspirer la bienveillance et l’écoute de soi et des autres, la Communication Non Violente (CNV) est un outil très efficace en matière de développement personnel. Découvrons ensemble cette notion ainsi que sa dimension émotionnelle. Le tout, illustré par les travaux de Thomas d’Ansembourg, grand spécialiste de la CNV depuis plus de 30 ans.

La communication non violente, c’est quoi au juste ?

Commençons par définir clairement la communication non violente (CNV). La CNV créée par Marshall B. Rosenberg  dans les années 1960 est un outil de communication, principalement verbal, qui peut servir à la résolution de conflits entre deux personnes ou au sein de groupes. C’est aussi une méthode visant à créer entre les êtres humains des relations fondées sur l’empathie, la compassion, la coopération harmonieuse et le respect de soi et des autres.

La CNV nous incite à chercher avant tout à assumer la responsabilité de nos choix et à améliorer la qualité de nos relations avec les autres et avec nous-mêmes. Elle est efficace même lorsque la personne ou le groupe en face de nous ne connaît rien du processus. Ce processus met en lumière la possibilité de mieux apprendre à nous connaître pour mieux nous écouter et communiquer. Par effet rebond, quelqu’un qui s’écoute ouvrira plus facilement ses portes à la différence d’autrui, pour lui laisser sa juste place.

Si je suis à mon écoute, à l’écoute de mes besoins, de mes ressentis en toute bienveillance envers moi-même, je suis aussi plus disponible à l’autre et à un échange à la fois ouvert et attentif. L’assertivité, soit la capacité d’affirmer son opinion avec bienveillance dans le respect de l’autre, dans l’écoute de l’opinion de l’autre, dans le but d’instaurer un dialogue et trouver des solutions ensemble, devient donc possible.

Comment utiliser la Communication Non Violente, concrètement ?

Au centre de la Communication Non Violente, il y a plusieurs étapes  pour échanger :

  • L’observation des faits (et non l’interprétation):

Il s’agit de l‘observation « factuelle », et non orientée / perçue selon le point de vue des protagonistes. Cette observation se veut sans jugement, simplement dans le constat de la situation.

Exemple : « Tu es rentré 1h30 plus tard que d’habitude du travail hier soir. »

  • Les ressentis : sentiments, émotions, ressentis corporels (et non les évaluations / jugements masqués) – Ce que cette situation provoque en moi :

Je prends le temps d’observer mes émotions et de constater ce que je que je ressens. Est-ce de la tristesse, de la peur, de la colère… ?

  • J’exprime ce que cette situation a généré chez moi comme ressenti

    Exemple : « Lorsque tu rentres plus tard que prévu, j’ai peur qu’il ne te soit arrivé quelque chose de grave comme un accident. Je me sens angoissé(e). »
  • Je formule mon/mes besoins (et ne met pas en place une stratégie) :

Exemple : « J’ai besoin de me sentir rassuré(e) quand tu rentre plus tard que prévu. »

  • La demande concrète, qui permettra d’améliorer la situation à l’avenir : Ici l’objectif est de parvenir à une action concrète (négociée, ajustée dans le dialogue), co-construite avec mon interlocuteur :

L’idée est de parvenir à une solution qui convienne aux deux parties, qui me permettra de me sentir rassuré(e) tout en respectant le besoin de liberté de l’autre. Exemple : « Serais tu d’accord pour me passer un coup de fil quand tu sais que tu vas rentrer plus de 30 minutes plus tard à la maison ? »

Apprendre à s’écouter : des mots sur des maux

Selon votre éducation, votre vécu à l’école, dans la vie professionnelle, vos expériences et votre vécu, il est possible que certaines peurs qui vous sont propres remontent, dans certaines situations. Cela est tout à fait normal et courant, et je vous invite à accueillir vos émotions, sans vous juger. Ecoutez plutôt ce que vos émotions ont à vous dire. Si « ne pas être dans la norme », ne pas être conformiste vous pose soucis, je vous conseille mon article sur le sujet.

Comme l’explique Thomas d’Ansembourg, les émotions sont comme des voyants sur le tableau de bord d’une voiture. Si l’on n’y prête pas attention, on peut se heurter à des situations conflictuelles. Chaque voyant est là pour nous indiquer une anomalie, quelque chose qui ne « tourne pas rond ». Les émotions sont tout à fait normales; elles ont même une fonction d’alerte. Nous avons tous les paramètres (signaux) à notre disposition pour mener notre existence de la manière qui est adaptée pour nous. La communication non violente est un guide pour mieux les comprendre. « J’apprends à m’écouter, en vérité. » pourrait en être le crédo.

Gardez bien en tête qu’être soi-même, c’est avant tout un cadeau que l’on se fait à soi, et le meilleur moyen de parvenir à un plus grand épanouissement personnel. Ainsi, la confiance en soi est plus présente.

Pourquoi est-il primordial d’écouter ses émotions ?

Il n’est pas grave en soi de se sentir dépassé ou incompris. Il serait simplement dommage de ne pas le communiquer pour progresser, quand des situations créent ces doutes en vous.

Si l’on fait le choix de les ignorer, alors on s’expose non seulement à un mal-être, mais aussi à des communications non productives, voire dans certains cas, des dangers pour soi.

En ouvrant le dialogue, non seulement vous vous libérez de l’emprise que ces pensées limitantes ont sur vous, mais vous qualifiez aussi vos échanges avec vos interlocuteurs. Vous passez de potentiels conflits sur des malentendus, à l’ouverture de dialogues éclairés et constructifs, dénués de tout jugement.

Vos relations ne peuvent être que plus apaisées avec la communication non violente. L’écoute y est présente, on prend en compte les besoins de l’autre. Et l’on travaille à la création de solutions qui conviennent à toutes les parties concernées. Mais cela demande un effort et de l’entraînement, car se défaire de toute forme de jugement, d’évaluation, d’interprétation de telle ou telle situation avec nos filtres n’est pas chose aisée.

En tant qu’hypnothérapeute et coach, je peux vous aider à mieux cerner vos problématiques de communications, grâce à l’approche de la CNV notamment.

N’hésitez donc pas à me contacter si les lignes précédentes vous parlent.

Anne Pascard – Hypnothérapeute et Praticienne en Neurofeedback dynamique à Saclay.

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2 Commentaires sur “La Communication Non Violente : Une clé pour mieux comprendre ses émotions

  1. Evelyne PASCARD says:

    Tous ces conseils peuvent paraître naturellement évidents. Et pourtant, soyons sincères; les appliquons-nous ? Non bien sûr. Il est donc très intéressant de les voir écrits, noir sur blanc et de les relire régulièrement. Merci.

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