Les médecines douces en France

D’après une étude parue sur Médoucine, les médecines douces évoluent positivement en France. Les médecins interrogés sont plus de la moitié à les recommander, en complément, à leurs patients.

Comment expliquer cet engouement croissant des médecins pour les médecines douces ?

Pour plusieurs raisons probablement, que voici :

De plus en plus de médecins défendent une approche holistique de l’accompagnement de leurs patients. En effet, l’oncologie reste au centre du parcours de soins pour une personne souffrant d’un cancer.

Pour autant, les bénéfices d’approches complémentaires telles que l’hypnose, pour mieux supporter les effets secondaires d’une chimiothérapie ; la naturopathie, pour adapter son régime alimentaire et réduire les effets indésirables de la prise de nourriture ; la méditation et la respiration de pleine conscience, pour rester ancré et le plus détendu possible… Sont indéniables.

De plus, certains médecins anesthésistes pratiquent l’hypnose depuis déjà longtemps pour anesthésier certains de leurs patients avant une opération chirurgicale. Ceci dans le but d’éviter une allergie ou mauvaise réaction au produit anesthésiant injecté habituellement.

Par ailleurs, de nombreux déserts médicaux existent en France, et l’accès à des Médecins, Psychiatres, Spécialistes, peut s’avérer très compliqué. C’est alors que les patients peuvent se tourner « en attendant » un RV à horizon lointain chez un médecin vers les médecines douces. Pour exemple, ce client qui, n’ayant un RV que dans 1 an dans un centre du sommeil, se tourne vers l’hypnose pour améliorer ses troubles du sommeil et sa fatigue chronique.

La société dans laquelle nous vivons apporte son lot d’anxiété, de pression sur le plan professionnel, de burn-out (34% de salariés Français souffriraient de burn-out, soient 2,5 millions de français, parmi lesquels 13% seraient en burn-out sévère). Il est d’ailleurs en passe d’être reconnu comme maladie professionnelle.

Les soins psychiatriques sont les parents pauvres de la santé en France. Le retard est considérable, et les patients sont trop souvent livrés à eux même avec leurs troubles psychiques. C’est alors qu’ils se tournent vers les Psychologues, les Hypnothérapeutes, les Sophrologues, les Naturopathes, pour ne citer qu’eux.

Enfin, l’appétence des français pour leur bien-être, et leur investissement personnel pour y accéder est croissante.

On ne peut que se réjouir du regain d’intérêt des médecins pour les médecines douces. Souhaitons qu’un plus grand nombre de centre de médecine intégrative (intégrant les soins supports, de médecines douces) puissent voir le jour !

Un grand pas reste cependant encore à franchir : celui de la prise en charge des soins de médecines douces par l’assurance maladie et un renforcement de leurs remboursements par les mutuelles.

Anne Pascard – Hypnothérapeute et Praticienne en Neurofeedback dynamique à Saclay.

Source : Etude de l’Observatoire Français des médecines douces sur la vision favorable des médecins généralistes aux pratiques complémentaires.

 

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