Nous faisons tous face à des problématiques plus ou moins récurrentes dans nos vies. Dans cet article, nous allons nous pencher sur ce que nos peurs peuvent projeter de notre vision de nous, créant des croyances limitantes à nos actions et pensées.
Qu’est-ce que la peur ?
La peur, se définit (selon le Larousse) comme un sentiment d’angoisse éprouvé en présence ou à la pensée d’un danger, réel ou supposé, d’une menace.
La peur est une émotion que l’on ressent face à un danger, à un inconfort. Historiquement, elle était liée à la survie en indiquant des situations où la méfiance et/ou l’action était de mise pour éviter une issue fatale. En soi, la peur n’est pas une émotion néfaste, mais au contraire, un indicateur d’attention.
La peur n’est pas à confondre avec la phobie. La peur est une émotion qui ne dure que sur l’instant, face à une situation ou un contexte en particulier. La phobie est une peur, mais exacerbée et aigüe. Pour en savoir plus sur la phobie, je vous invite à consulter mon article dédié à ce sujet.
La manifestation de la peur et de ses croyances limitantes
Quand vous ressentez la peur, cela est dû à une situation qui fait office de déclencheur. Anticipée ou vécue sur l’instant, elle peut prendre le contrôle sur la rationalité des choses, en vous.
Généralement, nous avons peur de ce qui nous est inconnu ou nous apparaît comme une menace. En développement personnel, elle permet de révéler des axes d’améliorations et des zones de conforts qui finalement, ne le sont pas tant que ça. Une peur peut créer, consciemment ou non, des croyances limitantes. Ces croyances sont le fruits de pensées créées de toutes pièces par nos expériences et vécus, ne reflétant pas nos réelles capacités. Elles peuvent être désactivées en toute sécurité avec un spécialiste.
Refus catégorique d’affronter les choses, anticipation d’une situation où l’on a peu voire pas de contrôle… La liste des peurs est infinie ! Et pourtant, elle est bien souvent le reflets de croyances que l’on porte en soi, à tort. Par exemple, j’ai peur de prendre la parole en public, devant un grand auditoire, car je suis timide et je risque de perdre mes moyens, de bafouiller, de rougir […] Mais ma pensée n’est pas la réalité.
La fonction utile de la peur
La peur, bien qu’ayant mauvaise réputation, est au contraire primordiale à notre développement ! C’est parce que nous avons peur de nous brûler que nous faisons attention en allumant des bougies. C’est parce qu’il y a un danger que nous apprenons à le réduire. C’est parce que nous nous sommes fait mordre par un chien que nous apprenons à nous tenir plus à distance d’autres chiens.
Si nous n’avions peur de rien, nous n’aurions pas de notion de risque ou d’erreur. La peur nous permet d’évoluer, mais aussi d’évaluer notre confort dans telle ou telle situation.
Une peur, c’est le reflet de quelque chose qui se passe à l’intérieur de nous. Elle permet, en se posant les bonnes questions, de mieux se comprendre, tout en se responsabilisant vis-à-vis de nos pensées et aptitudes.
Comment reconnaître une peur qui entrave et empêche ?
Comme nous venons de l’aborder, la peur est avant tout une émotion voulue pour nous alerter. Cependant, il y a certaines peurs qui au lieu de nous faire réagir, peuvent nous figer.
Quand ce cas de figure se présente, la peur paralyse ou entrave la bonne conduite vis-à-vis de la situation. Peur de ne pas être à la hauteur, peur de décevoir, peur de l’échec, de l’abandon […]
Ces peurs se reconnaissent à leurs récurrences, et aux réflexes d’actions et de pensées que nous pouvons adopter face à elles. Elles peuvent agir de manière consciente, ou inconsciente.
Quelle est l’origine des peurs ?
L’origine des peurs et des croyances limitantes est multiple. Elle peut venir de situations vécues, de notre éducation, de choses entendues et intégrées prononcées par des proches, des peurs transmises par la cellule familiale, des connaissances ou encore les médias.
Une « simple » remarque sur une caractéristique physique peut devenir une peur de ne pas pouvoir plaire. Cette peur entraînant possiblement la croyance limitante (et fausse) que nous ne serons jamais assez bien/beau/belle. L’absence de soutien et d’écoute peut également créer une peur de l’abandon.
Bien sûr, les peurs qui entravent de la sorte ne se construisent pas en un jour, ni volontairement. Autant de la part de celui qui les transmet, que de celui qui les ressent.
Comment se débarrasser des peurs qui nous bloquent et de nos croyances limitantes ?
Pour extraire ces peurs, il faut avant tout prendre du recul, et se demander ce que notre peur nous dit de notre besoin. Cela demande de la volonté, de la patience, et de l’écoute de soi. Est-ce que cette peur est rationnelle ? Est-ce que c’est la mienne ? Est-ce que je projette ma peur et qu’elle est virtuelle ? Comment prendre la responsabilité de la réduire, et d’avoir le courage de me lancer quand même dans l’action qui me fait peur ? Est-ce que je m’identifie vraiment à cette peur ou me rassure-t-elle ? Est-ce que cette croyance a un fond de vérité ? Ou pas ?
Nous ne sommes pas responsables des peurs que nous portons en nous, cependant nous pouvons choisir de prendre la responsabilité de nous en délester si elles ne nous aident pas ou plus dans notre cheminement de vie.
Il est aussi possible de se faire aider dans ce cheminement pour soi, envers soi. Si vous souhaitez l’entamer, je serais ravie de vous aider à les identifier et à travailler à les désactiver avec vous.
Anne Pascard – Hypnothérapeute et Praticienne en Neurofeedback dynamique à Saclay.
Vous pouvez retrouver une base de réflexion sur le sujet, par Christophe André, dans la vidéo suivante :
