Les violences sexuelles : une thématique douloureuse mais essentielle à aborder. Il est en effet crucial d’en parler et de libérer la parole pour avoir une réelle possibilité d’action sur ce sujet. En tant que thérapeute, il me semble très important de créer un espace où l’on peut discuter ouvertement de ses expériences, les comprendre et explorer les chemins vers la guérison.
Que sont les violences sexuelles ?
Les violences sexuelles regroupent un large éventail d’actes non consentis, allant du harcèlement aux agressions plus graves, comme le viol. Par exemple, cela peut inclure des commentaires inappropriés au travail qui mettent mal à l’aise, mais aussi des agressions physiques (attouchements sexuels, viols […]). Quelle que soit la forme que cela prend, ces actes souvent traumatiques choquent profondément les personnes, souvent de manière invisible. Cela peut arriver à n’importe qui, et il est crucial de reconnaître que cela peut laisser des cicatrices émotionnelles durables.
Les conséquences : le stress post-traumatique
Après avoir subi une violence sexuelle (et pendant dans certains cas), de nombreuses personnes souffrent de stress post-traumatique (SPT). Imaginez une personne qui a vécu une agression et qui, des mois plus tard, se retrouve à éviter des lieux ou des situations qui lui rappellent cet événement. Elle peut avoir des flashbacks, des cauchemars, des pensées en boucle liées à l’agression ou ressentir une anxiété constante. Cela peut également se traduire par des difficultés à établir des relations saines (amoureuses notamment), par peur d’être à nouveau blessé. La dissociation est également un phénomène observé couramment, qui aide la victime à « s’échapper » dans sa tête pendant l’acte délictueux. La dissociation est un mécanisme de défense qui déconnecte l’individu d’une partie de lui pour éviter de revivre un traumatisme. Certaines victimes enfouissent inconsciemment leur vécu traumatique… Et cela pendant de nombreuses années, dans certains cas ! Le chemin vers la guérison peut sembler long, et semé d’embûches, mais avec du soutien, il est possible de retrouver un équilibre et de remettre à leurs justes places des souffrances qui ont pesé lourd.
Libérer la parole : un pas vers la guérison
Ces dernières années, de nombreuses personnes ont commencé à parler de leurs expériences de violences sexuelles, ce qui représente un grand pas en avant. Parler de ces traumatismes peut sembler terrifiant, mais c’est souvent un soulagement. Prenons l’exemple d’un groupe de soutien où des personnes partagent leurs histoires. Chacune se rend compte qu’elle n’est pas seule et que d’autres ont vécu des choses similaires, que non, il n’y a pas lieu de se sentir coupable. Ce partage peut aider à briser le cycle de la honte. Quand une personne se sent écoutée et comprise, cela peut être le début de sa guérison.
De plus, cette libération de la parole sensibilise la société et montre que ces violences ne doivent jamais être minimisées. Cela encourage aussi d’autres victimes à s’exprimer. Chaque histoire partagée ouvre la voie à d’autres, créant un réseau de solidarité et de soutien.
Le mot de la fin
Il est primordial de parler des violences sexuelles avec empathie et compréhension. En tant que thérapeute, je crois fermement que chaque voix compte. En sensibilisant les gens, en reconnaissant les conséquences psychologiques et en soutenant cette libération de la parole, nous pouvons tous contribuer à un changement positif. La transformation du traumatisme prend du temps. Elle est possible, et ensemble, nous pouvons bâtir une communauté où chacun se sent en sécurité et respecté.
Vous souhaitez être épaulé, en parler ? N’hésitez pas à me contacter, je vous accueillerais avec votre problématique avec empathie et bienveillance !
Anne Pascard – Hypnothérapeute et Praticienne en Neurofeedback dynamique à Saclay.
